L’écurie Force India a décidé de ne pas participer aux essais en question. Déjà traumatisée par un incident qui a impliqué la veille quatre de ses employés qui ont essuyé un jet de cocktails Molotov sur une autoroute alors que des manifestants s’opposaient aux forces de police, Force India a jugé que du fait de ses essais, un retour tardif hier à la nuit tombée à son hôtel - situé au centre-ville de Manama - compromettait sa sécurité. D’où la décision de ne pas prendre la piste.
Si cette précipitation à quitter le circuit, cet excès de précaution, peut prêter à sourire, il n’empêche que c’est un premier coup de canif à l’unanimité de la F1, même si Force India a tenu à préciser que ses deux voitures seraient de nouveau sur la piste ce matin.
La Fédération internationale de l'automobile (FIA) avait garanti la sécurité à tous les participants. Force India ne semble pas en être totalement convaincue.
Grève de la faim
Il est vrai qu’à Bahreïn, la tension monte à la veille du Grand Prix de F1. Mais cette fois, pas question d’annuler l’événement pour l’organisateur.
A l’extérieur de l’enceinte sportive, la contestation au régime ne faiblit pas. L’une de ses figures de proue, Abdelhadi el Khawaja, un militant des droits de l'homme emprisonné à vie, est en grève de la faim depuis plus de deux mois. Sa femme, Khadija Mosawi, dénonce la tenue du Grand Prix, malgré les troubles politiques dans le pays.