Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
«L’Iran n’a pas encore décidé de produire la bombe atomique». Une déclaration du ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, ce mercredi, sur les ondes de la radio publique de son pays. Au même moment, dans une longue interview au journal Haaretz, le chef d’état-major israélien Benny Gantz estime que le Guide suprême de la République islamique «ne voudra pas franchir le pas supplémentaire» qui permettrait à Téhéran de se doter de la bombe.
Des propos qui tranchent avec le discours qui domine depuis plusieurs mois parmi les dirigeants israéliens. On ne compte plus les déclarations alarmistes qui alimentent la thèse d’une future frappe israélienne contre les installations nucléaires de l’Iran. «Je ne laisserai jamais mon peuple vivre sous la menace d’un anéantissement» déclarait ainsi le Premier ministre Benyamin Netanyahou le mois dernier, établissant un lien entre le génocide des juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale et la menace que représentent selon lui les progrès nucléaires l’Iran.
Qu’ils soufflent le chaud ou le froid, les dirigeants politiques et militaires de l’Etat hébreu estiment que les prochains mois selon déterminants. Tous disent espérer que les sanctions vont amener Téhéran à accepter un compromis. Mais le chef d’état-major israélien ne s’en cache pas : «l’option militaire est la plus crédible, affirme Benny Gantz, qui ajoute, c’est mon travail en tant que militaire de la préparer.»