Une semaine après son entrée en vigueur, le cessez-le-feu est violé quotidiennement en Syrie. Même l'ONU, très prudente dans ses déclarations jusqu'ici, commence à donner de la voix.
« La violence armée n'est pas encore terminée, a déploré hier le secrétaire général adjoint des Nations unies, Lynn Pascoe. Trop de vies ont été perdues, les violations des droits de l'homme se poursuivent en toute impunité », a-t-il ajouté.
Il faut dire que la journée d'hier a été particulièrement meutrière. Dans la ville de Hama, les bombardements de l'armée ont fait une trentaine de morts selon l'opposition.
Ces bombardements ont eu lieu au lendemain du passage des observateurs de l'ONU.
Selon certains militants, il s'agirait de punir les habitants qui ont osé rencontrer les casques bleus et témoigner de la situation. Les observateurs sont d'ailleurs de plus en plus critiqués sur le terrain où ils sont accusés au mieux d'être inutiles, au pire de servir le régime, en lui faisant gagner du temps.
Kofi Annan, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, a rétorqué que ses hommes travaillaient dans des conditions risquées, ils sont non armés alors que la trêve n'est pas respectée. Il doit s'exprimer dans la journée sur la situation.