Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Cela faisait plusieurs jours que le navire était dans le collimateur des autorités locales, et ce sont apparemment les mauvaises conditions météorologiques qui l’ont finalement forcé à jeter l’ancre dans la baie d’Iskenderun, ou Alexandrette, où il est depuis sous séquestre et activement fouillé. Ce petit cargo dont la cargaison inquiète, appartient à une compagnie allemande qui a déclaré le louer à une société ukrainienne.
Officiellement, l’Atlantic Cruiser transporterait du matériel destiné à une centrale thermique de production d’électricité, des pièces normalement chargées en Inde ; mais le fait que le navire ait fait escale à Djibouti et aurait pu embarquer là-bas de l’équipement militaire destiné à la Syrie, a alerté les services de renseignement qui le suivent à la trace depuis plusieurs jours.
Le régime de Bachar el-Assad étant sous le coup d’un embargo sur les armes en raison de la répression violente menée contre son opposition depuis plus d’un an, Ankara se réserve le droit de participer au respect de cet embargo. Mais pour l’instant, selon les médias officiels locaux, les interrogatoires et les fouilles n’ont pas confirmé la présence de ces armes illégales.