Une mission de l'ONU doit arriver ce jeudi 5 avril à Damas pour tenter de mettre en oeuvre le plan proposé par Kofi Annan. Il s'agit d'une mission réduite à cinq ou six personnes, qui devraient dans un premier temps s'entretenir avec les hauts responsables du régime syrien, pour préparer un éventuel déploiement d'observateurs, chargés de superviser un cessez-le-feu qui pourrait intervenir à compter du 10 avril, comme le réclame l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan.
Garantir un cessez-le-feu
Le général norvégien Robert Mood conduira cette mission composée d'experts militaires et de logisticiens, une mission qui dépend du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU. Si les conditions d'un cessez-le-feu sont réunies - à la fois du côté des forces du gouvernement et du côté des rebelles - l'ONU envisagerait de déployer une mission au minimum de 250 observateurs pour surveiller l'arrêt des combats.
Cette mission serait composée d'hommes non armés, et qui seraient protégés par les forces syriennes. La mission de l'ONU veut éviter les écueils de celle des observateurs de la Ligue arabe qui avait été rapidement discréditée, à la tête de laquelle avait été placé un général soudanais qui aurait joué un rôle notamment dans le conflit au Darfour. Il s'agit maintenant concrètement pour l'ONU de s'assurer des conditions d'un cessez-le-feu sur le terrain, et non plus de promesses sur le papier.