Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Il y a beaucoup de scepticisme autour de cette date du 10 avril. Kofi Annan, l’émissaire international l’a dit lui-même devant le Conseil de sécurité de l’ONU : il s’est dit déçu de ce délai d’une semaine qui a été imposé par Damas avant un possible retrait des forces syriennes.
C’est un premier pas. Le président syrien, Bachar el-Assad s’engage à retirer ses troupes et les armes lourdes positionnées dans les villes syriennes. Si ce retrait est constaté au 10 avril, Kofi Annan donnera 48 heures à l’opposition pour un cessez-le-feu complet d’ici le 12 avril en Syrie.
Cessez-le-feu garanti par l'ONU
La question qui reste, c’est bien sûr d’abord si Bachar rl-Assad va tenir parole. On sait qu’à plusieurs reprises par le passé, il n’a pas tenu sa promesse concernant l’arrêt des violences. Et puis, on sait aussi que du côté de l’opposition, l’adjoint de Kofi Annan, Nasser al-Qidwa, a obtenu un accord de principe mais il n’est pas certain que toutes les composantes de l’armée syrienne libre respectent ce cessez-le-feu.
Ce cessez-le-feu doit en principe être garanti par des observateurs de l’ONU, mais là encore, la mise en place pose des problèmes. On parle d’une mission de 200 à 250 hommes, non armés. Mais il y a des problèmes de délai pour déployer cette mission. Il faut du temps. Alors une première mission de sept personnes doit se rendre sur place cette semaine. On atteindra 20 personnes dans les 10 jours. Mais pour déployer 100 hommes, il faudra attendre 45 jours et deux mois pour la totalité des 200 à 250 hommes. C’est un délai très long. Et le cessez-le-feu, s’il est conclu, aura beaucoup de chances d’être rompu avant le déploiement complet de ces observateurs onusiens.