Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
En accueillant ce sommet de la Ligue arabe, le gouvernement irakien entend marquer son retour sur la scène arabe après des années de guerre et d’embargo. Les autorités souhaitent surtout prouver leur capacité à assurer la sécurité autour d’un évènement d’une telle ampleur, trois mois après la fin du retrait des troupes américaines.
Des ambitions politiques qui suscitent néanmoins la colère de la population. Plus de 500 millions de dollars ont été dépensés pour cette occasion, dans des un pays où la corruption est des plus répandues au monde et où les services publics sont quasiment inexistants.
Plus de 100 000 militaires irakiens ont été déployés afin de renforcer les contrôles aux nombreux checkpoints de la ville. La circulation est interdite sur les principaux axes menant vers la Zone verte, où se tiendront les réunions, mais également autour des grands hôtels de la ville où sont reçues les délégations étrangères. Les habitants, priés de rester chez eux, ont pris d’assaut les commerces dans lesquels une pénurie alimentaire a débutée. De quoi rappeler de bien mauvais souvenirs aux Irakiens, toujours marqués par la guerre.