La plupart des attaques se sont produites entre 7 et 9 heures du matin, dans plusieurs villes du pays, du nord au sud. Les plus meurtrières ont eu lieu à Kerbala où des explosions ont fait plus de 13 morts, ainsi qu'à Kirkouk où 13 policiers ont été tués. Ce sont les attaques les plus sanglantes depuis le 14 janvier dernier. De fait, les Irakiens ont peur d'un retour aux violences des années 2006-2007, lorsque d'après l'ONU cent civils mourraient chaque jour.
Le gouvernement de Nouri al-Maliki repose sur un fragile équilibre ethnique et confessionnel. Beaucoup lui reprochent de ne pas avoir respecté les bases de partage du pouvoir et de n'avoir pas su sécuriser la vie des Irakiens. Les autorités disent pourtant avoir prévenu du chaos que les cellules proches d'al-Qaida et les fidèles de l'ancien président Saddam Hussein voulaient semer dans le pays.
Car il ne s'agit pas seulement du neuvième anniversaire de l'invasion américaine : l'Irak se prépare à accueillir à la fin du mois sur son sol, pour la première fois depuis 1990, un sommet de la Ligue arabe, en présence de plusieurs chefs d'Etat et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Malgré des mesures de sécurité exceptionnelles, les autorités craignent d'autres attentats.