Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
« Nous t’aimons, pape ! », crie la foule des fidèles pendant que le cercueil blanc quitte la cathédrale Saint Marc du Caire. Des fidèles dont beaucoup se sentent perdus avec la disparition de Chenouda III qu’ils considéraient comme leur défenseur.
Des coptes qui ont vu les députés salafistes, deuxième formation du Parlement, refuser de se lever avec les autres élus pour rendre hommage au pape. C’est la raison pour laquelle ils ont applaudi les militaires qu’ils vilipendiaient du vivant du pape.
Pour beaucoup de coptes, l’armée est le dernier rempart contre le radicalisme salafiste. La dépouille du pape a quitté la cathédrale pour être transportée par hélicoptère vers le monastère de l’Anba Bishoy dans le Wadi Natroun à cent kilomètres au nord-ouest du Caire. La dernière demeure de Chenouda III.