Avec notre envoyé spécial au camp de Reyhanli
A une cinquantaine de kilomètres d’Idleb, à deux cents mètres de la frontière syrienne et dans le seul secteur qui n’ait pas été miné par l’armée syrienne, le camp de Reyhanli est le plus important de la région. On y compte plus de 4 000 occupants. Et, il est, comme les autres camps, saturé.
« On doit y entasser parfois deux familles par tente. Pourtant, les réfugiés continuent d’arriver à un rythme soutenu », affirme ce soldat de l’Armée syrienne libre (ASL) qui vient de faire passer une famille. Et, il ajoute « il y en a au moins autant de l’autre côté qui attendent leur tour ».
Avec plus de 1 000 nouveaux venus ces dernières 24 heures et 14 700 personnes déjà accueillies, les autorités turques craignent le pire. Pour faire de la place, elles transfèrent les réfugiés vers les provinces voisines et en même temps construisent de nouveaux centres d’accueil, de tentes ou de préfabriqués. L'objectif est d'atteindre rapidement une capacité d’accueil de 55 000 places.
De quoi remettre à l’ordre du jour, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur turc Béchir Atalay, l’idée d’un corridor humanitaire ou une zone tampon, mais dont la Syrie ne veut en aucun cas entendre parler.