Une première opération surprise, fin novembre, puis une nouvelle intervention tout aussi imprévue, la semaine dernière, et la Turquie ne parle que de la maladie de Tayyip Erdogan. Officiellement, il ne s’agirait que de l’ablation au côlon de polypes tout à fait bénins; mais en l’absence de bulletin de santé précis, les rumeurs vont bon train.
Si, lors d’une interview le 19 janvier, le Premier ministre avait démenti tout diagnostic cancéreux, cette seconde hospitalisation, annoncée après coup, a relancé les spéculations. Et le pronostic d’une espérance de vie estimée à deux ans, publié récemment dans la presse étrangère a beaucoup énervé l’intéressé, qui dénonce –une fois de plus– les manipulations des médias.
Toujours est-il que le chef du gouvernement doit désormais économiser ses forces et ralentir son rythme de travail, de son propre aveu. Beaucoup voient dans son maintien à la tête du gouvernement, alors qu’il avait promis de quitter ses fonctions l’an dernier pour viser l’élection à la présidence de la République, le signe que désormais c’est sa maladie qui dicte ses conditions à l’intéressé.