Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
« Si Recep Tayyip Erdogan se présentait à la présidentielle égyptienne, il l'emporterait haut la main » dit-on au Caire pour exprimer sa très grande popularité.
Erdogan est, en effet, l’homme qui a renvoyé l’ambassadeur israélien et qui défie le blocus contre Gaza. C’est aussi l’homme qui accueille l’opposition syrienne et critique Assad.
La Turquie est également la puissance musulmane sunnite qui fait face aux chiites iraniens. Mais la Turquie, c’est aussi les feuilletons populaires diffusés par toutes les télés arabes. C’est de plus, une puissance économique avec des investissements industriels massifs et de grands projets de construction et de travaux publics en Egypte. La Turquie est également au premier rang pour la reconstruction de la Libye et est soucieuse de coopérer avec les entreprises égyptiennes.
Autant de raisons qui ont fait que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a été reçu comme un chef d’Etat : hymne national, garde d’honneur et applaudissements populaires.
Il rencontrera non seulement le Premier ministre Essam Charaf mais aussi le maréchal Tantaoui, chef d’Etat par intérim ainsi que plusieurs personnalités religieuses et politiques, libérales et islamistes. Et puis geste présidentiel s’il en est : il adressera un discours aux Égyptiens à partir de l’Opéra du Caire. De quoi rappeler le discours d’un certain Barak Obama à l’université du Caire.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan effectue une tournée dans trois pays traversés par les révolutions arabes, l’Egypte, la Tunisie et la Libye.