Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Bien que le président Obama ait ordonné au Pentagone de préparer un rapport sur ce qu’impliquerait une action militaire, le secrétaire américain à la Défense a clairement indiqué que les Etats-Unis n’agiraient pas unilatéralement.
L’un des problèmes pour aider l’opposition, a-t-il dit, est la multiplicité des groupes qui forment cette opposition : « Nous avons identifié en gros une centaine... Si nous fournissons des armes en Syrie, il faut que nous ayons l’assurance qu’elles ne tomberont pas entre les mains du Hezbollah, du Hamas, ou d’al-Qaïda ».
La prudence recommandée par l’armée n’a toutefois pas satisfait le sénateur John McCain qui est en faveur de frappes aériennes : « Est-ce que vous pouvez nous dire pendant combien de temps encore les tueries peuvent continuer ? Combien de civils doivent encore perdre la vie ? Combien de plus doivent mourir ? 10 000 et plus ? 20 000 et plus ? ».
Leon Panetta, lui, a répondu que les Etats-Unis essayaient de mettre sur pied une coalition internationale sur le modèle de celle de la Libye. Il a aussi exprimé la crainte qu’une intervention militaire, dans un climat de guerre civile, loin d’améliorer la situation, ne l’aggrave.