La rhétorique de Bachar el-Assad ne varie pas d'un iota : le président syrien affirme combattre le terrorisme et poursuivre ses réformes. Rien de nouveau donc dans la stratégie de Damas : c'est l'avis de l'ambassadeur britannique en Syrie. Pour lui le régime va s'écrouler sans tarder comme un tronc d'arbre rongé de l'intérieur. La semaine dernière Londres a provisoirement fermé son ambassade en Syrie comme les Etats-Unis, et comme aujourd'hui l'Espagne et la France.
C'est la seule façon pour les pays occidentaux de dénoncer la répression sanglante qui se poursuit. Mais aux Nations unies, le dossier syrien reste dans l'impasse. La Russie bloque toute résolution contre Damas. Les Occidentaux ont profité de la victoire de Vladimir Poutine pour lui demander de changer de position. « Il ne faut pas prendre vos désirs pour des réalités », répondent les Russes.
Les Turcs, de leur côté, réclament aux Syriens l'ouverture immédiate de couloirs humanitaires pour secourir les civils. Une option qui nécessiterait une intervention armée pour la sécuriser. Ce qui n'est pas encore à l'ordre du jour.