Pékin reste opposé à toute ingérence étrangère en Syrie

L’émissaire chinois envoyé à Damas ce mardi 6 mars devrait faire pression sur les autorités syriennes pour obtenir un cessez-le-feu même si pour l’instant Pékin reste opposé à toute ingérence étrangère dans le pays. C’est en tout cas ce qu’a répété ce mardi 6 mars le chef de la diplomatie chinoise. « Les problèmes au Moyen-Orient doivent être résolus par les populations locales », a expliqué Yang Jiechi.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Pendant ces deux jours en Syrie, Li Huaxing doit rencontrer les officiels du régime, mais pas question pour l’instant de rendre visite à l’opposition syrienne. L’ancien ambassadeur de Chine à Damas est venu répéter la déclaration -en six points- formulée par la diplomatie chinoise lundi.

Pékin demande la fin des violences contre les civils mais continue de refuser toute intervention extérieure. Cette non-ingérence va-t-elle gêner les relations entre la Chine et les pays arabes ? La question était posée ce mardi matin lors d’une conférence de presse en marge de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire à Pékin.

« La Chine et les pays arabes partagent le même objectif : préserver la stabilité, le développement et la prospérité au Moyen-Orient, a annoncé Yang Jiechi, même si parfois les points de vue divergent concernant certaines actions spécifiques. (…) Nous pensons fermement que les populations du Moyen-Orient sont les mieux placées pour connaître la situation, ce sont elles qui doivent résoudre leurs problèmes, a ajouté Yang Jiechi. Le futur et la destinée de la région doivent être déterminés par les populations locales. »

« Quant à la Syrie, a poursuivi le chef de la diplomatie chinoise, les responsables du ministère chinois des Affaires étrangères sont en contact avec les parties concernées, et moi-même j'ai aussi parlé, au téléphone ou en face-à-face, avec ces interlocuteurs », a-t-il annoncé sans préciser qui étaient ces interlocuteurs.

Depuis le début des manifestations contre le régime il y a onze mois, la Chine reste l’un des plus solides alliés de Damas. « Nous nous opposons à ce que quiconque intervienne dans les affaires intérieures de la Syrie sous des prétextes humanitaires », répétait par ailleurs lundi à l’agence Chine Nouvelleun responsable chinois.

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