Sur les 30 000 avocats que compte l'Iran, à peine une centaine plaide des affaires sensibles liées à la répression politique. La plupart d'entre eux sont regroupés au sein du Centre des défenseurs des droits de l'homme co-fondé par Abdolfattah Soltani et la lauréate du prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi. Régulièrement inquiétés par le pouvoir, parfois passés à tabac, ils sont dans le viseur des juges iraniens, qui les accusent d'agir contre les intérêts de l'Etat, selon Drewery Dike d'Amnesty International.
« Presque tous les membres maintenant sont sous les menaces d’accusations ou bien de condamnations qu’elle que soit la sorte en fait. La crainte que nous avons, c’est que condamner un avocat à 18 ans est une sorte de menace à la profession même des avocats. Il ne s’agit pas de soit disant actes contre l’Etat, il n’y a aucune preuve là-dessus. Les autorités n’ont même pas fait semblant », explique Drewery Dike.
Une condamnation prétexte contre Soltani, officiellement pour avoir pris la défense de la minorité baha'i en Iran. En réalité un message adressé au Centre des défenseurs des droits de l'homme, dont plusieurs membres s'apprêtent à participer aux élections du barreau central iranien qui ont lieu cette semaine.