Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
La forte mobilisation des électeurs, qui ont participé à plus de 64 % au scrutin de vendredi est une nette victoire pour le pouvoir, mais aussi pour le guide suprême l’Ayatollah Ali Khamenei, qui avait appelé les Iraniens à voter massivement, pour « donner une gifle aux ennemis ». Même à Téhéran, si les électeurs modérés sont majoritaires, la participation a été de 48 %, contre 30 % en 2008.
Dans le contexte de tension grandissante avec l’Occident sur le nucléaire, c’est un succès pour le pouvoir. Et c’est d’autant plus un succès, que les partis réformateurs, mais aussi tous les groupes d’opposition basés à l’étranger, avaient appelé les Iraniens à boycotter l’élection.
Pour le pouvoir, cette forte mobilisation ferme également la parenthèse de l’élection présidentielle de 2009, et les manifestations de l’opposition qui avait contesté dans la rue la réélection du président Ahmadinejad.
Quant au résultat, c’est un net renouvellement du Parlement. Certes, une partie des conservateurs, critiques à l’égard du président Ahmadinejad ont été réélus. Mais près d’un tiers des députés sortants ont été battus. Le nouveau Parlement compte également de nombreux députés indépendants, qui n’étaient pas soutenus par les différents partis conservateurs.