Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le premier enseignement du scrutin est un renouvellement important du Parlement, puisque 170 des 290 députés sortants du Parlement n’ont pas retrouvé leurs sièges. De même, la plupart des députés connus pour leur virulence contre le président Ahmadinejad ont perdu leurs sièges.
Ce nouveau Parlement comprend également une centaine de députés indépendants dont la position politique n’est pas très claire.
Quant aux réformateurs, ils sont laminés et se retrouvent avec seulement 20 députés contre 60. Ce nouveau Parlement est dominé par des conservateurs, mais aucun des fronts, anti et pro-Ahmadinejad, n’a réussi à faire une percée. Le Front uni des conservateurs, critiques à l’égard du président Ahmadinejad, a envoyé une cinquantaine de députés au Parlement. Mais il y aura également un important groupe conservateur pro-Ahmadinejad.
A Téhéran, qui compte trente députés, les deux groupes sont au coude à coude. Il faut donc attendre la première réunion du Parlement en mai prochain, et l’élection de son président, pour connaître le véritable rapport de force entre les divers groupes conservateurs.