Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Après les députés, ce sont les candidats potentiels à la présidentielle qui ont rejoint le concert de critiques. Amr Moussa, l’ex-secrétaire général de la Ligue arabe, a affirmé que « l’Egypte avait été soumise à des pressions politiques » et qu’il était du droit du peuple « de connaître la vérité ».
« Nous avons le choix entre vivre dignement ou disparaître », a déclaré, pour sa part, Hazem Abou Ismaïl, candidat salafiste. Le candidat de gauche Hamdin Sabbahi, lui, a été le plus virulent puisqu’il a estimé qu’un « crime avait été commis contre l’honneur et la souveraineté égyptienne ».
Les prêcheurs islamistes les plus populaires comme les cheikhs Ahmad al-Mahallawi, Hafez Salama et Mohamad Hassan ont eux aussi réclamé que toute la lumière soit faite et les responsables jugés.
Quant aux Frères musulmans, ils jugent « insidieuses » les déclarations du sénateur américain John McCain qui a officiellement remercié la confrérie pour son rôle positif dans la solution de l’affaire des ONG.
Seuls les révolutionnaires comme le groupe Khaled Saïd se délectent du scandale qui, à leurs yeux, démontre la « duplicité » des militaires et des politiques dans cette fausse affaire d’ONG.