L'avenir de l'Egypte toujours incertain un an après la chute d'Hosni Moubarak

Des milliers d'Egyptiens ont manifesté vendredi 10 février près du ministère de la Défense pour réclamer le départ de l'armée du pouvoir, à la veille du premier anniversaire de la chute d'Hosni Moubarak. Alors que des appels à la « désobéissance civile » ont été lancés, le Conseil suprême des forces armées a affirmé qu'il ne cèderait pas aux « menaces », en évoquant des « complots » contre l'Etat.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

L’Egypte est profondément divisée. Il y a d’abord ceux qui appellent à la grève générale et à la désobéissance civile. Des militants révolutionnaires, mais aussi des partis laïcs de gauche ou de droite. Ils veulent le départ des militaires avant les élections présidentielles. Ils craignent que ceux qu’ils appellent « la soldatesque » ne profitent de leur position à la tête de l’exécutif pour imposer un président de leur choix en accord avec la majorité parlementaire islamiste.

Une majorité qui est justement opposée à cette journée de désobéissance. Aux dignitaires musulmans comme le cheikh d’Al Azhar, s’est joint le patriarche copte orthodoxe pour affirmer que la désobéissance était contraire aux préceptes religieux.

Les milieux d’affaires n’apprécient pas trop la grève même si certains estiment qu’il est préférable de tout raser et de recommencer sur de nouvelles bases.

Quant à l’armée, elle a mis en garde contre les tentatives de divisions et plus important encore, elle a déployé ses blindés devant les lieux stratégiques. On se croirait revenu aux premiers jours de la révolution contre Hosni Moubarak.

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