Egypte : un an après la chute de Moubarak, l'armée sur le qui-vive

L'armée égyptienne déploie des renforts à travers tout le pays, à deux jours de l'anniversaire de la chute de Hosni Moubarak. Des organisations d'étudiants et de jeunes militants pro-démocratie ont lancé pour samedi 11 février des mots d'ordre qui rappellent ceux de 2011 : appels à la grève et à la désobéissance civile.

Des soldats et des chars vont se déployer dans plusieurs governorats. L'aéroport du Caire va également renforcer sa sécurité. Il s'agit, selon le communiqué de l'armée qui est toujours au pouvoir en Egypte, de « protéger les biens privés et publics, de sécuriser les routes et d'empêcher les voyous et les hors-la-loi d'agir ».

Dans deux jours, ce sera le premier anniversaire de la chute de Hosni Moubarak. Et à cette occasion, les militants qui avaient participé à la révolution l'an dernier lancent un appel à la désobéisance civile. « Restez chez vous, ou si vous ne pouvez pas, faites grève dans votre entreprise ou à l'université », peut-on lire sur une page Facebook intitulée « la 3e révolution de la colère ».

Cet appel n'a pas été relayé par les Frères musulmans, qui sont majoritaires au Parlement et a même été critiqué par les instances religieuses du pays. Mais il illustre le mécontentement de la jeunesse égyptienne, qui demande toujours à l'armée de remettre rapidement le pouvoir dans les mains des civils. 

Le pays a d'ailleurs été agité ces dernières semaines par des manifestations et des violences qui ont fait plusieurs dizaines de morts.

Partager :