Syrie: la France rappelle son ambassadeur

En deux jours, plusieurs capitales européennes, Londres, Bruxelles, Rome et donc Paris ont annoncé le rappel pour consultations de leur ambassadeur à Damas. Les Etats-Unis ont, eux, décidé de fermer leur ambassade et d'évacuer leurs derniers fonctionnaires présents en Syrie. De son côté, l'Union européenne n'a pas -pour le moment- l'intention de rappeler le chef de sa délégation en Syrie, car elle veut « conserver des représentants sur place » pour suivre l'évolution de la situation.

La France vient de rappeler Eric Chevallier, son ambassadeur en Syrie pour consultations. Une décision qui intervient juste après l'Italie et la Belgique. Hier, lundi 6 février, c'était la Grande-Bretagne qui faisait de même alors que les Etats-Unis ont purement et simplement fermé leur ambassade.

Une manière de protester contre la répression qui se poursuit à l'égard de l'opposition syrienne. Parallèlement, l'Union européenne discute d'un nouveau renforcement de ses sanctions contre le régime de Bachar el-Assad. L'UE envisage cette fois de s'en prendre aux transactions de la Banque centrale et aux ventes d'or et de métaux précieux.

On le voit, la pression s'accentue sur les autorités syriennes. Après le rejet par la Russie et la Chine d'une résolution à l'ONU, les capitales occidentales cherchent d'autres biais pour tenter de faire plier le régime. Enfin, la Turquie annonce qu'elle lancera une initiative internationale avec les pays amis du peuple syrien, sans préciser de quoi il sera question. Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, doit se rendre le 8 février aux Etats-Unis pour y rencontrer son homologue américaine, Hillary Clinton.

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