Syrie : les Etats-Unis décident de fermer leur ambassade à Damas et d’évacuer leurs fonctionnaires

En Syrie, les violences se poursuivent ce lundi 6 février 2012 pour le onzième mois consécutif, notamment à Homs où ce week-end plus de 230 personnes auraient été tuées, selon les derniers chiffres du Conseil national syrien, le principal groupe d'opposition. Entre-temps, la Russie et la Chine ont opposé pour la deuxième fois leur veto ce samedi à une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, soutenue en revanche par treize des quinze pays membres. Depuis, la répression s'est accentuée dans la ville de Homs.

Après les pilonnages à l'arme lourde ce week-end et une relative accalmie, les bombardements ont repris ce lundi 6 février 2012 au matin à Homs. Il y aurait déjà une cinquantaine de morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, l’OSDH.

Les autorités accusent des « gangs terroristes » d'être les auteurs de ces massacres. Selon eux, les forces de sécurité s'efforcent de nettoyer la ville de ces bandes armées.

Les opposants eux, dénoncent « un véritable massacre » et une opération punitive, notamment dans le quartier de Baba Amro, fief de la contestation.

D'autres villes sont touchées : plusieurs dizaines de véhicules militaires encerclaient Zabadani et Madaya, au nord-ouest de Damas, selon certains témoignages.

Des attaques de déserteurs ont eu lieu contre l'armée syrienne notamment à Idlib dans le nord du pays, des officiers ont été tués et des soldats enlevés.

Ce lundi, les Etats-Unis ont décidé de fermer leur ambassade à Damas et d'évacuer leurs fonctionnaires. Ils estiment qu'elle est devenue une « cible potentielle d'attentat-suicide » et que les autorités syriennes n'assurent pas suffisamment sa sécurité.

De son côté, la Grande-Bretagne a rappelé son ambassadeur à Damas pour consultation. Ce mardi, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, doit se rendre à Damas pour tenter une sortie de crise politique, s'il en est encore temps.  

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