Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Les « Ultras » d’Al-Ahly, soutenus par des jeunes supporters d’autres clubs égyptiens mais aussi par plusieurs mouvements révolutionnaires ont décidé d’agir. Déçus par l’incapacité du Parlement, dominé par les islamistes, à sanctionner le gouvernement, ils ont repris le chemin de la rue.
Au Caire, ils ont encerclé, en début de soirée, ce jeudi 2 février, le ministère de l’Intérieur situé près de la place Tahrir. Au fil de la nuit, les accrochages se sont faits de plus en plus violents entre forces de l’ordre et manifestants. Fusils à pompe et lacrymogènes contre Molotov et jets de pierres. Peu avant l’aube, les forces de sécurité ont envoyé dix formations de policiers anti-émeute en renforts et l’armée, une douzaine de blindés.
A Suez, l’autre ville où avait démarré la révolution du 25 janvier 2011, les manifestants ont cerné le quartier général de la police et se sont violemment accrochés avec les forces de l’ordre. Deux personnes ont été tuées. Une accalmie est survenue peu avant l’aube. Une trêve qui pourrait n’être que de courte durée.