Cette visite de l’AIEA en Iran n’apportera aucune information nouvelle. Elle sert à donner l’impression qu’il y a encore un chemin diplomatique entre l’Iran et les grandes puissances, alors qu’Israël menace de bombarder la République islamique avant l’été.
Il ne s’agit pas d’une mission d’inspection, le gendarme du nucléaire n’ira pas regarder sous les tapis à Fordoo, là où l’Iran a commencé à enrichir de l’uranium récemment à 20%.
La mission consiste à questionner point par point les Iraniens sur le volet militaire de leur programme : « Pourquoi avez-vous testé des explosions dans un containeur en acier ? » « Pourquoi avez-vous dessiné des ogives nucléaires ? », demanderont les experts de l’Agence de Vienne, qui ne savent apparemment même pas qui va les recevoir.
Les diplomates occidentaux placent peu d’espoir dans cette énième visite de terrain de l’AIEA. Certains craignent même qu’elle ne serve la propagande de l’Iran qui l’avait acceptée uniquement afin de pouvoir dire, en mars prochain, lors du conseil des gouverneurs, qu’il a fait preuve de bonne volonté.