Avec notre bureau de Bruxelles,
La décision sur les sanctions à l’encontre de l’Iran devra formellement être prise lundi 23 janvier, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, mais d’ores et déjà, les Vingt-Sept disposent d’un accord de principe après un mois et demi de tractations.
Premier point fort : les transactions financières seraient interdites avec la Banque centrale iranienne pour toutes les rentrées d’argent permettant de financer le programme nucléaire ou le commerce du pétrole.
Cette interdiction ne serait pas totale afin de permettre d’abord que la population civile ne soit pas trop affectée et ensuite pour ne pas empêcher le remboursement de dettes, comme les 2,6 milliards d’euros que l’Iran doit à l’Allemagne.
Deuxième volet de sanctions : l’embargo pétrolier. Sur ce point il reste encore des détails à peaufiner. Mais les Vingt-Sept envisagent l’interdiction de l’importation de pétrole brut iranien d’ici 5 à 6 mois, 3 mois pour les produits pétrochimiques.
Un compromis définitif reste à trouver entre les pays comme la France et l’Allemagne qui préconisent des sanctions fortes et immédiates et ceux qui importent plus de 12% de leur pétrole d’Iran, comme l’Espagne ou l’Italie et surtout la Grèce, à qui l’Iran vend son brut à crédit.