L'accord de principe des 27 est un véritable pas en avant puisque jusqu'à présent, les divisions entre les pays européens rendaient impossible une telle sanction sévère contre l'Iran. Ce sont notamment la Grèce, l'Italie et l'Espagne qui ont fait des concessions. Importateurs de brut iranien, ce sont ces pays qui feront les frais d'un embargo éventuel et qui s'y opposaient donc pour ne pas manquer de pétrole.
Mais selon le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, des « solutions alternatives » existent et peuvent être mises au point avant la fin janvier. En tout cas, Athènes, Madrid et Rome ont levé leurs objections pour ouvrir la voie à un accord de tous les Etats membres de l'Union européenne. « C'est une très bonne nouvelle », a réagi Washington, satisfait de ce front commun des pays occidentaux.
Mais les répercussions d'un embargo sur l'achat de brut iranien resteront limitées. En 2010, l'Union européenne n'a acheté que 18% du pétrole iranien vendu dans le monde. Pour réduire sa dépendance au marché européen, l'Iran s'est déjà tourné vers l'Asie et notamment vers la Chine, devenue son premier partenaire commercial et soutien traditionnel de l'Iran.