Nucléaire : l’Iran projette de mettre en chantier dix sites d’enrichissement supplémentaires

L’Iran compte désormais deux sites d’enrichissement d’uranium. Les autorités à Téhéran ont annoncé lundi 9 janvier 2012 qu’après celles de Natanz, les centrifugeuses de Fordo, près de la ville sainte de Qom, avaient commencé à tourner, sous le contrôle de l'AIEA. Et ce dès le début du mois de janvier.

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

Les centrifugeuses de Fordo enrichissent de l’uranium à 20% depuis plusieurs jours déjà. L’AIEA a confirmé cette nouvelle provocation de l’Iran à l’encontre du Conseil de sécurité des Nations unies qui, à quatre reprises, a sommé la République islamique de mettre un terme à ses activités d’enrichissement à 20%, des activités injustifiées dans le cadre d’un programme nucléaire civil.

Lors de leur dernière visite les 23 et 24 octobre dernier à Fordo, les inspecteurs de l’AIEA avaient constaté la présence de 238 centrifugeuses sur le site. Mais à l’époque, ces centrifugeuses n’étaient même pas encore reliées au système de réseau électrique. Elles étaient toutes neuves, l’Iran les avait produites lui-même, à partir d’un modèle pakistanais très ancien.

Dans son dernier rapport confidentiel remis aux pays membres en novembre dernier, l’agence rappelait qu’entre 2007 et 2010, l’Iran a manqué à plusieurs reprises à son devoir d’information concernant ce site de Fordo. Un site apparemment amené à servir de modèle. Car il y a plus grave encore : l’AIEA attend toujours des précisions concernant la mise en chantier annoncée par la République islamique de dix sites d’enrichissement supplémentaires.

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