Depuis la Turquie, le chef de la plus grande tribu de Syrie, Nawaf al-Bachir, a décidé « d'activer l'opposition ». D'Egypte, où il vient de se réfugier après avoir fait défection, un député appelle l'opposition « à réaliser les intérêts du peuple qui veut parvenir à la liberté ».
Et l'opposition syrienne, si disparate, commence manifestement à montrer des signes d'unification et d'organisation. Les déserteurs qui forment l'Armée syrienne libre et les principaux courants de l’opposition rassemblés au sein du Conseil national syrien (CNS) ont mis en place « un bureau de liaison et un téléphone rouge pour suivre les développements sur le plan politique et sur le terrain ».
Parallèlement à ces efforts de coordination, l'Armée syrienne libre (ASL), tout comme, le Conseil national syrien, a demandé lundi à la Ligue arabe de transférer le dossier syrien devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
L'opposition syrienne, civile et militaire, appelle désormais ouvertement les Nations unies à agir. Une demande qui fait écho aux propos, tenus depuis New York, par le secrétaire général de l'ONU. Ban Ki-moon a sommé lundi le Conseil de sécurité d'agir « d'une manière sérieuse et cohérente ».