Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalife
De Beyrouth, à 120 kilomètres de Damas, Ban Ki-moon a adressé un message sans équivoque à Bachar el-Assad.
« Rien n’arrêtera le vent du changement qui a éclaté il y a un an en Tunisie. Rien ne brisera la volonté des gens à retrouver leur dignité et leur liberté, et à mettre un terme à la corruption ».
S’adressant nommément au président syrien, le secrétaire général des Nations unies l’a exhorté à stopper les tueries. « Cessez de tuer votre propre peuple ! La voix de la répression est sans issue ! », a martelé Ban Ki-moon.
Pour le secrétaire général de l’ONU, le temps de l’autocratie, du transfert du pouvoir à l’intérieur d’une même famille, du monopole des richesses, du musellement des médias et de la privation des libertés fondamentales est révolu.
Le dossier syrien était au centre des entretiens de Ban Ki-moon ces deux derniers jours à Beyrouth. Il a évoqué la situation des réfugiés syriens avec les responsables libanais. Ceux-ci ont réitéré leur refus d’installer un camp pour les familles syriennes ayant fui leur pays. Selon eux, la majorité des réfugiés est hébergée chez des proches au Liban et vit dans des conditions acceptables.