Syrie: Ban Ki-moon presse Bachar el-Assad de «cesser de tuer son peuple»

Bachar el-Assad a promulgué une amnistie générale pour les personnes impliquées dans les «événements» depuis le 15 mars, comme il l'avait déjà fait précédemment deux fois en mai et juin, sans que l'on sache si celà sera de nature à calmer les manifestants. Au même moment, depuis Beyrouth où il se trouve, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, exhorte le dirigeant syrien à cesser les massacres. « La répression mène à l'impasse », a-t-il martelé.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalife

De Beyrouth, à 120 kilomètres de Damas, Ban Ki-moon a adressé un message sans équivoque à Bachar el-Assad.

« Rien n’arrêtera le vent du changement qui a éclaté il y a un an en Tunisie. Rien ne brisera la volonté des gens à retrouver leur dignité et leur liberté, et à mettre un terme à la corruption ».

S’adressant nommément au président syrien, le secrétaire général des Nations unies l’a exhorté à stopper les tueries. « Cessez de tuer votre propre peuple ! La voix de la répression est sans issue ! », a martelé Ban Ki-moon.

Pour le secrétaire général de l’ONU, le temps de l’autocratie, du transfert du pouvoir à l’intérieur d’une même famille, du monopole des richesses, du musellement des médias et de la privation des libertés fondamentales est révolu.

Le dossier syrien était au centre des entretiens de Ban Ki-moon ces deux derniers jours à Beyrouth. Il a évoqué la situation des réfugiés syriens avec les responsables libanais. Ceux-ci ont réitéré leur refus d’installer un camp pour les familles syriennes ayant fui leur pays. Selon eux, la majorité des réfugiés est hébergée chez des proches au Liban et vit dans des conditions acceptables.

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