Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
« La résistance n’abandonnera jamais ses armes et renforcera son arsenal », a lancé avec défi le leader du Hezbollah.
Ironique, Hassan Nasrallah a affirmé avoir éprouvé un immense bonheur en entendant Ban Ki-moon exprimer son inquiétude à l’égard des armes du Hezbollah.
« Que les Américains, les Israéliens et leurs agents soient inquiets de nos armes est pour nous très rassurant », a lancé le chef du Hezbollah. Il s’adressait à des dizaines de milliers de personnes rassemblées à Baalbeck, dans la plaine orientale de la Bekaa, pour célébrer le 40e du martyr de l'imam Hussein (la commémoration d'Arba'in célèbre le 40e jour après le martyr de l'imam Hussein, NDLR). « Les armes seront utilisées pour empêcher une nouvelle invasion du Liban et protéger l’unité du pays », a-t-il dit.
Le chef du Hezbollah a mis en garde contre une guerre civile en Syrie. « Elle sera provoquée par ceux-là mêmes qui en soulignent le danger », a-t-il affirmé faisant en allusion aux pays occidentaux et à leurs alliés arabes et turcs.
Hassan Nasrallah a tenu ces propos alors que Beyrouth accueille au même moment Ban Ki-moon et le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu. Le message a sans doute été bien entendu.