Liban: le Hezbollah rejette l’appel au désarmement lancé par Ban Ki-moon

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est à Beyrouth jusqu'à dimanche 15 janvier 2012. Il se dit inquiet de la capacité militaire du Hezbollah libanais et appelle le mouvement chiite à rendre les armes. Pour sa part, le Hezbollah déclare que le chef des Nations unies n'est pas le bienvenu dans le pays.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

« La résistance n’abandonnera jamais ses armes et renforcera son arsenal », a lancé avec défi le leader du Hezbollah.

Ironique, Hassan Nasrallah a affirmé avoir éprouvé un immense bonheur en entendant Ban Ki-moon exprimer son inquiétude à l’égard des armes du Hezbollah.

« Que les Américains, les Israéliens et leurs agents soient inquiets de nos armes est pour nous très rassurant », a lancé le chef du Hezbollah. Il s’adressait à des dizaines de milliers de personnes rassemblées à Baalbeck, dans la plaine orientale de la Bekaa, pour célébrer le 40e du martyr de l'imam Hussein (la commémoration d'Arba'in célèbre le 40e jour après le martyr de l'imam Hussein, NDLR). « Les armes seront utilisées pour empêcher une nouvelle invasion du Liban et protéger l’unité du pays », a-t-il dit.

Le chef du Hezbollah a mis en garde contre une guerre civile en Syrie. « Elle sera provoquée par ceux-là mêmes qui en soulignent le danger », a-t-il affirmé faisant en allusion aux pays occidentaux et à leurs alliés arabes et turcs.

Hassan Nasrallah a tenu ces propos alors que Beyrouth accueille au même moment Ban Ki-moon et le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu. Le message a sans doute été bien entendu.

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