Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les nouvelles sanctions qui sont inclues dans la loi de financement du département de la Défense visent tout particulièrement la Banque centrale iranienne. Tout pays qui décidera d’acheter du pétrole à Téhéran devra renoncer à tout commerce avec les Etats-Unis.
L’administration américaine espère par ces mesures punitives amener le régime iranien à abandonner son programme nucléaire. Le président Obama entend toutefois appliquer les sanctions de façon nuancée afin de ne pas mettre en danger l’économie mondiale.
La Maison Blanche a toujours hésité à sanctionner les exportations pétrolières ou la Banque centrale de l’Iran par souci de ne pas déclencher une hausse des prix du baril, mais la loi lui a été imposée par le Congrès.
Certains responsables américains craignent que l’Iran perçoive la promulgation comme une déclaration de guerre. Mais d’autres minimisent la réaction des Iraniens qui ont menacé de fermer le détroit d’Ormuz par où transite 40% du pétrole mondial. Si tel était le cas, la US Navy, disent-ils, a les moyens de déminer le passage assez rapidement.
Washington rejette la notion d’une intensification des tensions dans la région à cause des sanctions, et déclare même qu’il y en aura d’autres si l’Iran ne renonce pas à ses ambitions nucléaires.