Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
C’est lors d’une rencontre avec un émissaire chinois que le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a affirmé que Téhéran était prêt à reprendre les négociations nucléaires avec les grandes puissances. Il a affirmé que Téhéran voulait discuter sur la base de la récente proposition russe. Selon cette proposition, les grandes puissances allégeraient les sanctions internationales après un pas positif de l’Iran concernant son programme nucléaire.
Cette proposition permettrait d’engager un processus de négociations pour éviter la confrontation. Téhéran doit envoyer prochainement une lettre à Catherine Ashton (la chef de la diplomatie de l'Union européenne) pour la reprise des négociations. La Russie et la Chine s’opposent en effet aux pays occidentaux qui voudraient imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran, notamment contre les exportations pétrolières du pays pour l’amener à céder sur son programme nucléaire.
Cette proposition de reprise des négociations intervient dans un contexte de tensions dans le golfe Persique. L’Iran a testé en effet samedi de nouveaux missiles dans la région du détroit d’Ormuz, à caractère stratégique, par où transitent 35% du trafic pétrolier mondial. L’Iran a, en effet, menacé de fermer ce canal en cas de nouvelles sanctions. D’ailleurs, le ministre iranien du Pétrole Rostam Ghasemi a affirmé que le prix du brut passerait à 200 dollars en cas de nouvelles sanctions contre l’Iran.