Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta, a téléphoné au maréchal Tantaoui pour lui faire part de sa profonde inquiétude après les perquisitions et pour l’encourager à poursuivre la transition démocratique. Mais en même temps, il a réaffirmé l’importance de la relation entre les deux pays en matière de sécurité et a clairement indiqué que les Etats-Unis souhaitaient continuer à maintenir leur partenariat stratégique et à coopérer avec l’Egypte.
C’est le dilemme américain: soutenir le mouvement en faveur de la démocratie sans rompre les ponts avec le régime militaire. Au Congrès, de plus en plus nombreux sont ceux qui demandent l’interruption de l’aide américaine si les militaires continuent de réprimer les contestataires.
Face au mécontentement de Washington, le régime égyptien s’est engagé à mettre fin aux perquisitions et à restituer le matériel confisqué.
Selon le département d’Etat, l’ambassadrice américaine au Caire, Anne Paterson, a reçu cette assurance lors d’un entretien avec des dirigeants égyptiens. Elle leur a, avec fermeté, expliqué que les Etats-Unis souhaitaient que toutes les ONG puissent reprendre leurs activités pour soutenir la transition vers la démocratie. Elle s’est par ailleurs dite prête à répondre de façon « ouverte et transparente » aux questions posées par les activités des ONG soutenues financièrement par les Etats-Unis.