Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Les Etats-Unis « demandent instamment aux forces de sécurité égyptiennes de respecter et de protéger les droits universels de tous les Egyptiens ». C'est Hillary Clinton qui en fait la demande dans un très bref communiqué, publié dimanche soir par le département d'Etat. Et la chef de la diplomatie américaine appelle les autorités égyptiennes « à tenir pour responsables ceux, y compris les forces de sécurité, qui violent » ces droits, et notamment, les droits d'expression et de réunion.
Face aux violences qui secouent l'Egypte depuis plusieurs jours maintenant, les Etats-Unis renouent avec le langage d'il y a un peu moins d'un an. A quelques virgules près, le document publié ce dimanche rappelle étrangement ceux du mois de janvier ou février lorsque Washington appelait les troupes d'Hosni Moubarak à faire preuve de retenue.
Dix mois plus tard, Washington s'inquiète de la recrudescence de la violence, et appelle les manifestants à s'abstenir de tout acte de violence. Mais les Etats-Unis sont surtout préoccupés par la nette domination des formations islamistes aux élections législatives. Des résultats qui font s'éloigner encore davantage le souvenir d'une coopération pour le moins prolifique avec l'Egypte.