Avec notre correspondante à Tripoli, Aabla Jounaïdi
Il y a d'une part les forces spéciales. En février dernier, ces 400 hommes avaient fait défection à l’armée pour se ranger derrière le général Abdel Fatar Younès, retrouvé mort en juillet. Depuis le début de la révolte, ils n’ont touché ni solde ni prime.
Les hommes de la troisième brigade d’infanterie ont aussi rejoint les mécontents. Ce sont en réalité des rebelles qui ont été intégrés dans ce corps de l’ancienne armée, mais sans bénéficier des avantages de leur statut. Eux non plus n’ont rien touché. La plupart sont obligés de travailler à côté pour vivre. Ils se situent dans une zone grise, dans l’attente d’intégrer la future armée nationale annoncée par le nouveau gouvernement ou de retrouver la vie civile.
Ce jeudi 29 décembre, c’est devant le bâtiment de la banque centrale de Benghazi que ces 500 hommes entendent manifester, sans leurs armes pour le moment, promettent-ils.