Avec notre correspondante à Tripoli, Aabla Jounaïdi
C'est dans une salle de la banlieue de Benghazi, lundi 26 décembre, que le Conseil national de transition (CNT) et le gouvernement ont convié les membres de la société civile à discuter pour mettre fin à une crise de confiance qui dure depuis des semaines.
« J'ai vu la liste des demandes de nos frères et soeurs, a déclaré le Premier ministre par intérim Abdel Rahim al-Kib qui s'est adressé directement aux manifestants. Ces demandes je les salue. Je salue mes frères et soeurs de la place de l'Arbre. Nous vous assurons que nous suivons avec beaucoup d'attention vos préoccupations et que le gouvernement mettra à profit toute votre energie, celle de la rue pour vous servir. »
Mais les manifestants n'étaient pas au rendez-vous. Sauf Mohamed, pour qui le choix du lieu est révélateur : « Nous ne voulons pas discuter ici, mais là-bas sur la place. Le Conseil doit venir vers nous. Si lui ne s'occupe pas de nous, qui le fera ? Ce Conseil, nous l'avons défendu en sacrifiant nos vies. Comment peut-il aujourd'hui organiser ce rendez-vous ici au nom de sa sécurité ? »
Avant de quitter la salle, et pour répondre à l'exigence de transparence, le Premier ministre a de nouveau promis la mise en place prochaine du site internet du CNT avec les noms et CV de tous les membres. Les jours qui viennent diront si cette promesse a fini par calmer les manifestants de la place.