Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Rarement l’ambiance au Conseil de sécurité a été aussi mauvaise. Le Russe Vitaly Churkin et l’Américaine Susan Rice n’hésitent plus à se moquer publiquement l’un de l’autre. Le porte-parole de Susan Rice a même publié sur Twitter une caricature très peu diplomatique de l’ambassadeur russe.
Les tensions sont attisées par l’échec des négociations sur la résolution syrienne. Jeudi 22 décembre, le négociateur russe est même venu en réunion sans texte et sans instruction. Les Occidentaux accusent la Russie de traîner les pieds, Vitaly Churkin répond qu’ils demandent trop de modifications : « S’ils veulent que nous abandonnions toute référence à la violence des extrémistes dans l'opposition, ça n’arrivera pas. Et s'ils attendent un embargo sur les armes, cela n’arrivera pas non plus. Nous l'avons vu en Libye, un embargo sur les armes signifie qu’on ne peut pas fournir d'armes au gouvernement mais que tout le monde peut fournir des armes aux groupes d'opposition. »
Un accord entre Russes et Occidentaux est maintenant très improbable. Dans le nouveau texte rédigé par la Russie, la référence à « l’usage disproportionné de la force » par les soldats syriens est même tout simplement abandonné.