Ces attentats sont sans précédents depuis le début de la crise en Syrie, il y a neuf mois. La télévision syrienne diffuse des images de bâtiments détruits et de personnes blessées à Damas. Elle parle de plusieurs morts, des militaires et surtout des civils. La télévision libanaise al-Manar, proche du régime syrien, donne un premier bilan de 30 morts et une centaine de blessés. La double-attaque aurait touché les services de sécurité syriens, basés à Damas.
Il s'agirait d'attentats-suicide à la voiture piégée, selon la télévision publique syrienne qui évoque la piste d’al-Qaïda. Une position qui n'est pas surprenante car le régime syrien accuse régulièrement des terroristes d'être à l'origine des violences qui frappent la Syrie depuis des mois. Ces attentats n'ont pas été revendiqués pour l'instant.
En revanche, l'opposition est très sceptique. L'observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG basée à Londres, a reçu le témoignage d'un de ses militants qui se trouvait à proximité. Il affirme que les dégâts ne sont pas si importants et qu'il n'a pas vu de victimes. Cette ONG estime que Damas fait tout pour détourner l'attention de ce qu'il se passe dans le pays.
Aujourd'hui encore des rassemblements de l'opposition sont organisés. Quant aux comités locaux de coordinations qui gèrent les manifestations, ils pensent que le régime pourrait lui-même être à l'origine des attaques, alors que les premiers observateurs de la Ligue arabe sont arrivés hier pour rendre compte de la situation.