Les organes de décision palestiniens se réorganisent

La capitale égyptienne a abrité ces derniers jours de nouvelles discussions entre les factions palestiniennes rivales. Parallèlement à ces négociations, ces différents mouvements ouvrent un nouveau chantier: la réunification des différentes factions au sein de l’OLP, l’Organisation de libération de la Palestine.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez 

Ces entretiens au Caire ont donné lieu à une nouvelle poignée de main entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal. Mais toujours pas de gouvernement d’union qui permettrait de concrétiser l’accord de réconciliation conclu entre les deux camps, au printemps 2011.

Durant ses 24 années d’existence, le Hamas est toujours resté à l’écart de l’OLP, largement dominée par le Fatah du président Mahmoud Abbas.
Aujourd’hui, le mouvement islamiste palestinien envisage d’intégrer les instances de l’Organisation de Libération de la Palestine. Un changement qui aurait de profondes conséquences, puisque c’est l’OLP qui est la représentante légale du peuple palestinien et qui – à ce titre – a signé les accords d’Oslo, engageant le processus de paix avec Israël.

A ce stade des changements possibles, encore beaucoup d’incertitudes ; le Fatah peut-il accepter la remise en cause de son hégémonie au sein de l’OLP ? Le Hamas peut-il reconnaître les accords signés avec Israël et donc le droit à l’existence de l’Etat hébreu ? Et quelle réaction de la part des Occidentaux qui exigent toujours du Hamas qu’il renonce à la violence ?

Côté israélien, un conseiller de Benyamin Netanyahu déclare que « plus Mahmoud Abbas se rapproche du Hamas, plus il s’éloigne de la paix ». Un ministre israélien suggère même d’annexer l’ensemble des colonies juives de Cisjordanie en représailles à tout rapprochement des frères-ennemis palestiniens.

 

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