En Israël, des colons radicaux provoquent des violences inédites

Des violences d’un genre nouveau dans les territoires palestiniens. Dans la nuit du 12 au 13 décembre 2011, plusieurs dizaines de colons radicaux s’en sont pris à l’armée israélienne. Certains ont même pénétré dans une base militaire pour y perpétrer des actes de vandalisme. Des colons « ultras » qui entendaient ainsi protester contre le projet d’évacuation de l’une de leur colonie construite sans l’accord des autorités israéliennes.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez 

« Ce sont des terroristes juifs », a déclaré l’un des ministres du gouvernement israélien à propos des auteurs des exactions de la nuit dernière.

Sur une route de Cisjordanie, des dizaines de jeunes colons radicaux ont jeté des pierres en direction de la jeep d’un officier.

Au même moment, d’autres manifestants en colère entraient de force dans une base de l’armée proche de Qalqilyia, pour y saccager des véhicules, brûler des pneus et semer des clous sur le sol.

Ces violences suscitent une vive émotion en Israël où l’armée est très respectée, y compris chez la très grande majorité des colons. Ceux qui ont agi dans la nuit du 12 au 13 décembre 2011 sont une minorité radicale. Ils sont à l’origine des actions de « price tag » ou  de « prix à payer », actes de vandalisme généralement dirigés contre la population palestinienne de Cisjordanie.

A l’origine de la colère de cette frange extrémiste, il y a la question des avant-postes illégaux ; des colonies construites sans l’accord des autorités israéliennes et que le gouvernement envisage régulièrement de démanteler.

Un officier israélien en poste en Cisjordanie confiait il y a quelques semaines à RFI que la surveillance des colons radicaux représentait la moitié de son temps de travail.

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