Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Les accords israélo-palestiniens autorisent l’Etat hébreu à prélever les taxes douanières sur les marchandises destinées aux Palestiniens lorsqu’elles transitent par les ports ou aéroports israéliens. Les sommes doivent en principe être reversées chaque mois mais, au fil du temps et des tensions dans la région, ce transfert de fonds est devenu un moyen de pression pour Israël.
Arme financière
Ce fut encore le cas début octobre par mesure de représailles lorsque l’Unesco a choisi d’élever la Palestine au rang de membre à part entière de l’organisation. Ce mercredi 30 novembre, le gouvernement israélien a décidé de reverser les 100 millions de dollars gelés pendant un mois mais il pourrait de nouveau faire usage de cette arme financière si l’Autorité palestinienne décidait de relancer ses démarches pour une reconnaissance internationale à l’ONU ou si la réconciliation Hamas–Fatah se concrétisait.
En attendant, au sein même de la coalition israélienne, la décision de verser des fonds ne fait pas l’unanimité. Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman parle d’un « choix erroné » dicté par les pressions internationales.