Le Koweït, plongé dans un énorme scandale de corruption, peine à retrouver le calme. L'émir de ce pays producteur de pétrole justifie la dissolution du Parlement en évoquant les « menaces pour les intérêts supérieurs du pays ».
Cette mesure intervient après la dissolution la semaine dernière du gouvernement dirigé par son neveu. Cheikh Mohammed Nasser était soupçonné d'être responsable de la détérioration des services et surtout de la corruption généralisée qui sévit dans le pays.
L'opposition réclamait son limogeage, mais aussi la dissolution du Parlement. Des députés progouvernementaux ayant reçu, d'après la presse locale, des centaines de millions de dollars de pots-de-vin.
La révélation de ce scandale avait entraîné une forte mobilisation de l'opposition et provoqué depuis le mois de mars des manifestations parfois brutalement réprimées. Des milliers de manifestants avaient été jusqu'à envahir brièvement le bâtiment du Parlement il y a trois semaines. La dissolution du Parlement ouvre désormais la voie à des élections générales dans un délai de deux mois.