La Turquie annonce des sanctions économiques contre le régime syrien

Le voisin non-arabe de la Syrie, la Turquie, emboîte le pas à la Ligue arabe avec des sanctions économiques annoncées, ce mercredi 30 novembre 2011, par son ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglo. Celui-ci accuse le régime de Bachar el-Assad de s'être placé dans « une impasse » en poursuivant la répression brutale du mouvement de contestation.

A l'instar de la Ligue arabe, la Turquie annonce que sa banque centrale ne traitera plus avec son homologue syrienne et que ses transactions commerciales avec le gouvernement de Bachar el-Assad sont gelées. Ankara suspend aussi sa coopération civile et militaire dite stratégique. La Turquie s'engage à bloquer tous crédits et toutes livraisons d'armes à la Syrie. Et cela, souligne le chef de la diplomatie turque, aussi longtemps qu'un gouvernement légitime et en paix avec la population ne sera pas aux manettes à Damas.

Déjà, depuis le début du mois de novembre, la principale compagnie de raffinage turque a cessé d'acheter du brut à la compagnie nationale syrienne avec laquelle elle était en affaires depuis 1995. En revanche, Ankara promet de ne pas couper les robinets de l'eau et de l'électricité qu'elle achemine en Syrie.

La Turquie vise le régime mais souhaite épargner la population syrienne dont les intérêts économiques sont d'ailleurs -dans certaines régions- très imbriqués avec ceux de ses voisins turcs. Ankara menace d'ailleurs de sanctionner aussi « des hommes d'affaires connus comme des défenseurs du régime syrien ».

Partager :