Débats et inquiétudes à l’AIEA sur le programme nucléaire iranien

Les 35 pays qui siègent au Conseil des gouverneurs de l’AIEA se réunissent à huis clos ce jeudi 17 novembre au matin. Ils vont débattre du rapport très critique de l’agence onusienne sur le programme nucléaire militaire clandestin de l’Iran. Les Occidentaux, la Chine et la Russie sont très divisés face à la perspective de l’émergence d’une nouvelle puissance nucléaire.

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

C’était un simple briefing d’à peine cinquante minutes, dans l’une de ces salles de projection onusiennes tout ce qu’il y a de plus impersonnel. Mais c’était quand même un briefing historique. Vendredi 11 novembre 2011, les diapositives défilaient et le chef des inspecteurs de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a détaillé devant des délégations médusées toutes les composantes techniques d’un programme nucléaire militaire que l’Iran continue de nier farouchement.

Russes et Chinois sont ressortis livides et désormais à Vienne plus personne n’en doute : l’Iran veut bel et bien la bombe atomique. La question maintenant est de savoir comment réagir face à cette nouvelle donne.

« Il faut voter des sanctions tout de suite », plaident les Occidentaux, qui espèrent relancer la révolte populaire en Iran et faire enfin tomber le régime des mollahs.

« Il en est hors de question », rétorquent Russes et Chinois qui veulent repousser l’échéance à mars prochain. Ce serait comme avouer tout de suite que l’Iran est désormais officiellement une puissance nucléaire. Et le monde n’est pas encore préparé à une telle perspective.

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