L'Europe renforce ses sanctions contre la Syrie

La situation en Syrie était le grand thème de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères ce lundi 14 novembre. Réunis à Bruxelles, ils ont approuvé de nouvelles sanctions à l’encontre de Damas. De son côté, le roi Abdallah II de Jordanie a appelé le président Bachar el-Assad à « quitter le pouvoir ». « Si j'étais à sa place, je quitterais le pouvoir », a dit le roi souverain jordanien dans une interview à la BBC.

Avec notre bureau de Bruxelles

La poursuite de la répression en Syrie et la suspension du pays par la Ligue arabe ont eu l’effet de mettre tous les Européens sur la même longueur d’onde. Cette réunion des 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union a formellement avalisé une série de nouvelles sanctions à l’encontre de Damas.

Ces sanctions faisaient déjà l’objet d’un accord préliminaire et elles viendront s’ajouter à celles déjà en cours. Les crédits alloués à la Syrie par la Banque européenne d’investissement (BEI) vont être gelés. Depuis trente ans, la BEI a investi plus de 1,7 milliard d’euros dans des prêts en Syrie, en particulier dans le secteur de l’énergie.

A cela, viennent s’ajouter des sanctions plus classiques dans l’arsenal européen, à savoir l’interdiction de visas pour l’UE et le gel des avoirs détenus en Europe pour 18 responsables syriens. Cinquante six personnes étaient déjà visées en Syrie par de telles sanctions.

De même, dix-neuf sociétés ou entités juridiques syriennes sont déjà sous le coup de sanctions de l’UE ainsi que les activités pétrolières. Les entreprises européennes n’ont plus le droit d’investir dans ce secteur et toute importation de pétrole brut syrien est interdite depuis septembre.

Par ailleurs, le roi Abdallah II de Jordanie a appelé, pour sa part, le président Bachar el-Assad à « quitter le pouvoir ».

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