Nucléaire iranien : la République islamique prend à témoin son allié russe

La Russie, qui a fait savoir qu’elle ne soutiendrait pas de nouvelles sanctions contre l’Iran, a reçu le numéro deux du Conseil suprême iranien de la Sécurité nationale pour une série de consultations. A l’issue de ses entretiens, Ali Bagheri a tenu une conférence de presse.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique est un document purement politique, dont la publication a pour but de saper les initiatives russes de règlement du dossier nucléaire iranien. C’est ce qu’estime le numéro deux du Conseil suprême de la sécurité nationale de la République islamique, Ali Bagheri, en visite à Moscou :

« Premièrement, il n'y a rien de neuf dans ce rapport. Deuxièmement, les documents présentés comme étant des preuves que l'Iran ne répond pas aux exigences de l'Agence internationale de l'énergie atomique et que la République islamique a mené de soi-disant recherches, sont faux, ce ne sont pas de vrais documents. La Russie estime que ce rapport n'est pas neutre mais qu'il est politique. »

« Nous menons toujours des consultations avec nos amis russes et chinois sur le programme nucléaire civil iranien. Nous considérons qu'entre l'Iran et la Russie, il existe une véritable coopération stratégique , a poursuivi Ali Bagheri.

Une coopération que la Russie ne semble pas prête à remettre en cause. Au moment où les pays occidentaux appellent à de nouvelles sanctions contre Téhéran, auxquelles Moscou s'oppose vigoureusement, le chef de l'Agence russe de l'énergie atomique affirme que son pays est prêt à construire de nouveaux réacteurs nucléaires civils en Iran.

Partager :