Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Si le Conseil de sécurité est divisé sur la Syrie, la condamnation des violences au Yémen en revanche a été unanime. Selon le rapporteur de l'ONU, le gouvernement a déjà perdu le contrôle de six provinces et des groupes armés liés à al-Qaïda y opèrent librement.
Le Conseil exhorte le président Saleh à signer l'accord de transition proposé par les pays du Golfe et à quitter le pouvoir. Le texte condamne également les violences contre des manifestants pacifiques. Pour la prix Nobel de la paix yéménite Tawarkul Karman, venue assister au vote à New York, c'est insuffisant : «Cette résolution n'est pas suffisamment forte. Ils doivent demander le départ immédiat d'Ali Abdallah Saleh. Il doit quitter le pouvoir tout de suite et il doit rendre des comptes devant la justice. Cette résolution n'aborde pas le problème de la responsabilité de manière satisfaisante».
Le plan soutenu par les pays du Golfe prévoit en effet une clause d'amnistie pour le président Saleh. L'organisation Human Right Watch regrette que le Conseil de sécurité n'ait pas pris ces distances plus clairement avec cette demande d'amnistie.