Au Yémen, les manifestations ravivent le conflit militaire

Le président Ali Abdallah Saleh fait toujours la sourde oreille. Depuis des mois au Yémen, les opposants réclament son départ. Ils sont encore descendus dans la rue ce dimanche 16 octobre. Les forces fidèles au président ont ouvert le feu ; au moins quatre personnes ont été tuées. Les civils sont pris dans l'étau d'autres violences. Les combats opposent les forces loyales et les troupes d'un général dissident.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

C’est toujours du même endroit que les coups partent : les abords de l’intersection Kentucky, au centre de la capitale yéménite, où se joue un bras de fer entre les troupes de Saleh et celles de Mohsen, un général dissident. 

Dès les premiers coups de feu, les protestataires décident de rentrer dans leur quartier et redirigent donc leur marche vers l’université de Sanaa autour de laquelle ils campent depuis six mois. Un retour effectué dans le calme, sur fond d’un concert de détonations sourdes. Des heurts qui ravivent le conflit militaire à Sanaa et fait voler en éclat la trêve non officielle observée par les deux factions depuis une semaine.

D’après des habitants, deux nouveaux faubourgs de la capitale auraient été secoués par des tirs durant le week-end, l’ancien quartier juif Al Kaa ainsi que le vieux Sanaa, pour la première fois.

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