Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
C’est la première fois que l’Iran prend position aussi ouvertement sur la situation en Syrie, son principal allié arabe dans la région. « Nous condamnons les morts et les massacres en Syrie, que les victimes appartiennent aux forces de sécurité, à l’opposition ou à la population », a déclaré le président Ahmadinejad.
Le président iranien a affirmé que la solution en Syrie était que toutes les parties s’assoient autour d’une table pour trouver un accord. Dans le même temps, il a rejeté toute intervention étrangère dans ce pays. Ces déclarations interviennent alors que, selon les Nations unies, la répression en Syrie a fait plus de 3 000 morts. L’Iran avait adopté jusque-là une position mesurée sur la Syrie, alors qu’il soutient les mouvements de révolte dans l’ensemble des pays arabes.
L’Iran s’inquiète de la situation en Syrie, qui était son alliée depuis la Révolution islamique de 1979, car un changement de régime à Damas pourrait changer l’équilibre politique dans la région. La Syrie et l’Iran soutiennent en effet le Hezbollah libanais de même que les mouvements islamistes palestiniens.
Mais l’aggravation de la situation en Syrie semble avoir poussé les responsables iraniens à faire un pas de plus pour condamner la répression dans ce pays.